Chez l’enfant : distraction / inattention, non respect des consignes, bavardages, désorganisation, oubli du matériel scolaire, agitation, interrompre sans cesse les conversations, parler beaucoup et fort, attirer sans cesse l’attention, se précipiter et se dépêcher systématiquement, vouloir être le premier, s’appliquer uniquement sur les choses qui plaisent et paraitre complètement démotivé sur les devoirs en général, chipoter à son matériel, mâcher ses crayons / ronger ses ongles, provoquer l’autorité, négocier les règles et être contrariant, avoir du mal de gérer la frustration, vouloir commander les camarades (ou frères et soeurs), sensibilité accrue aux stimulations environnementales (bruit notamment).

Chez l’adulte : erreurs de distraction, se perdre dans ses pensées lors des tâches ou dans les conversations, donner l’impression de ne pas écouter quand on leur parle, couper la parole, faire tourner son bic ou trembler sa jambe avec la sensation de s’impatienter (lors des réunions bien longues et barbantes), être exubérant(e), s’énerver rapidement, entamer plusieurs choses sur la journée mais n’en terminer aucune (s’éparpiller), se mettre à fond dans un nouvel hobby… pendant trois semaines puis changer (tout m’intéresse rien ne me passionne), dépenser son argent à tort et à travers, difficulté pour gérer les tâches administratives (factures oubliées), difficulté pour suivre une recette ou organiser un voyage… Chercher constamment ses clés, son agenda, son téléphone, son sac… sa tête ? Être vite perturbé par la stimulation des sens (trop de bruit, trop chaud/froid, trop de lumière…)

Chez l’enfant : se mettre facilement en colère ou pleurer rapidement, parfois pour « pas grand chose », être dépassé par ses émotions, passer par des phases de très forte excitation, difficulté dans la gestion des émotions, forte sensibilité à l’injustice, hypersensibilité.

Chez l’adulte : émotions intenses souvent incomprises par l’entourage, forte sensibilité / empathie, ressentir souvent du rejet / de l’abandon, ruminations importantes surtout lors du coucher (ce qui peut clairement perturber l’endormissement et provoquer des insomnies…).

Chez l’enfant : ne pas être disponible en classe car l’attention ne peut être maintenue, incompréhension des explications, non respect des consignes qui amène à de mauvaises notes, difficulté de lecture, difficulté en mathématiques, difficultés visuo-spatiales, difficulté d’écriture (vouloir écrire trop vite donc mal écrire et devoir recommencer et être fatigué), ne pas écouter car trop agité, oublier ses devoirs / son journal de classe, se précipiter et commettre des erreurs d’inattention, être perturbé par les bruits de la classe, parler sans lever le doigt, se lever carrément de sa chaise, demander constamment pour aller aux toilettes ou tailler son crayon etc.

Chez l’enfant : vouloir commander et ne pas être apprécié à la récréation, être un peu trop brusque et/ou tactile donc se faire écarter des groupes, entrer souvent en conflit avec les camarades car répond à la provocation puis se faire punir parfois injustement. Préférer s’isoler par moment.

Chez l’adulte : perdre le fil de son attention durant les conversations et donner l’impression de ne pas s’intéresser à ce que l’on nous raconte, se mettre parfois trop en avant ou parler trop (avec de longues explications perçues comme ennuyeuses), être perçu comme trop nerveux ou impatient, entrer en conflits avec l’entourage pour défendre ses opinions bec et ongle, se sentir mis sur le coté, se sentir différent mais ne pas comprendre pourquoi…

Le TDA/H peut être un terrain propice pour le développement d’autres troubles à commencer dès l’enseignement primaire par l’apparition d’autres difficultés d’apprentissage (troubles « dys »). Le TDA/H non diagnostiqué par la suite chez l’adolescent peut induire un décrochage scolaire (trop d’efforts peu payant qui démotivent à la longue, conflits avec les professeurs) ou phobie scolaire.

L’adulte TDA/H qui n’a jamais été diagnostiqué, sera plus enclin à développer des troubles anxieux, des troubles de l’humeur (dépression & bipolarité).

Le TDA/H de par son fonctionnement induit chez certaines personnes des comportements d’addiction qu’il est impératif de reconnaitre et de prendre en charge. Le TDA/H est également lié aux insomnies, elles-mêmes instigatrices de troubles de la concentration et de la mémorisation et de l’humeur (un énorme cercle vicieux…).

Il me semble important de préciser que TDA/H ne signifie pas « être bête » ni « être incapable ». A cet effet certaines personnes présentent un profil HPi combiné à un profil TDA/H. Ces personnes arrivent à camoufler et compenser pendant très longtemps leurs symptômes et difficultés. C’est généralement l’hypersensibilité qui les trahit. Bref, le TDA/H n’est pas en lien avec l’ « intelligence » !!!